Auteur | |
Résumé |
Alors que le jeune Victor Hugo cherche à faire sa place parmi les grands et qu’il est encore influencé par le style des Anciens, nous pouvons lire dans ses quatre premiers romans – Han d’Islande, Bug-Jargal, Le Dernier jour d’un condamné et Notre- Dame de Paris – une tension entre le cadre rigide des modèles littéraires et le contenu particulier des œuvres. Notre contribution se propose d’éclairer, à partir d’une interprétation anthropologique de cette écriture qui se cherche, un des aspects culturels de la formation du romancier. Le parcours romanesque de l’auteur, de 1823 à 1831, y est en effet étudié à la lumière d’un temps particulier du rite de passage canonique, soit l’expérience d’ensauvagement, dont les échos retentissent tant dans le style des écrits que dans les procédés mêmes du travail créateur – le tout engageant la construction identitaire du sujet rituel.
Si notre lecture des apprentissages de V. Hugo nous permet d’avancer une théorie unifiante de ses premiers romans, elle s’attache ultimement à comprendre comment l’écrivain y acquiert une forme de maturité qui le mettra en voie de devenir l’un des plus illustres auteurs et penseurs de son siècle. |
Année de publication |
2011
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Revue |
Pratiques
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Volume |
n°151-152 : "Anthropologies de la littérature"
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Édition |
Sous la direction de Jean-Marie Privat et Marie Scarpa
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Nombre de pages |
p. 169-186
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Numéro ISSN |
2425-2042
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URL | |
DOI |
10.4000/pratiques.1848
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Notions |